“S’il n’y a pas de solution c’est qu’il n’y a pas de problème.” Jacques Rouxel

Le monde des Shadoks




D'où viennent-ils ?

C'était il y a très, très, très longtemps. En ce temps-là, il y avait... le ciel.

A droite du ciel, il y avait la planète GIBI; elle était complètement plate, et elle penchait, soit d'un côté, soit de l'autre.

A gauche du ciel, il y avait la planète SHADOK; elle n'avait pas de forme spéciale... ou plutôt... elle changeait de forme.

Au milieu du ciel, il y avait la TERRE, qui était ronde et qui bougeait. Sur la Terre, il n'y avait apparemment rien.

Les Shadoks et les Gibis en eurent donc assez, au bout d'un certain temps, de vivre sur des planètes qui ne marchaient pas bien. Alors ils décidèrent, les uns et les autres, d'aller sur la Terre qui avait l'air de mieux marcher.

Leur histoire 

Les Shadoks est une série télévisée d'animation française en 208 épisodes de deux à trois minutes, créée par Jacques Rouxel, produite par la société aaa (animation art-graphique audiovisuel). La série a été diffusée entre le 29 avril 1968 et 1973 (trois premières saisons) et à partir de janvier 2000 (quatrième saison) sur Canal+ et rediffusée la même année sur Cartoon Network, et aussi rediffusée dans Cellulo sur La Cinquième. La série a été rediffusée en 2010 sur Gulli, sur Boomerang et sur Gong.

La série relate les différentes histoires et mésaventures des Shadoks, des êtres anthropomorphes aux apparences d'oiseaux (à ce jour, toujours non identifiés) rondouillards possédant de longues pattes et de petites ailes ridicules.

Les Shadoks ont pour opposés les Gibis, personnages intellectuellement supérieurs, qui par pitié, aident les Shadoks qui ne représentent pour eux aucune menace réelle. Les Gibis sont coiffés d'un chapeau melon qui leur permet de réfléchir aux problèmes en horde, de communiquer et de se moquer des inventions des Shadoks. Également exposés dans la série, quelques autres ennemis notables des Shadoks, leur plus grand ennemi dans la saison ZO, l'insecte Gégène, seul habitant de la Terre à l'époque. Également montré dans la série, le Big Blank, dans la saison BU-GA.

Les Shadoks possèdent pour tout vocabulaire quatre mots monosyllabiques : « Ga, Bu, Zo, Meu ». Ces mots servent aussi de chiffres pour compter (base 4). Les Shadoks sont excessivement méchants et idiots. Ils construisent des machines improbables qui ne fonctionnent pas, le plus souvent sous l'impulsion du Professeur Shadoko. La liste de ses inventions est longue. La plus emblématique d'entre elle reste la Cosmopompe destinée à pomper le cosmogol 9991 aux Gibis (série BU) ; en effet, c'est de l'utilisation de cette machine que les Shadoks vont se mettre à pomper. De là, naîtra la condition shadokienne qui les fera pomper pour un oui ou pour un non, voire les deux. «Et les Shadoks pompaient, pompaient, pompaient… ». D'autres machines suivront comme la machine à pilules, qui manquera de leur coûter la vie dans la série ZO, etc.

Principaux personnages


Le chef Shadok


Le Professeur Shadoko


Le Devin Plombier


Le Marin Shadok


L'irrécupérable ou Shadok Population



Le Monde des Shadoks

Une des caractéristiques du monde des Shadoks est sa représentation en deux dimensions. Si l'on introduit du relief, si l'on introduit une troisième dimension, ce n'est plus l'univers des Shadoks. « Je me souviens que quand on a fait des petites poupées Shadok, ça m'a fendu le cœur », a avoué Jacques Rouxel lors d'une émission télévisée. À la fin de la première série, le prototype de l'Animographe rend l'âme. Les Shadoks arboreront par la suite une autre forme de dessin mais qui reste toujours simple, avec les mêmes méthodes d'expression graphique.

La Planète Shadok




« À gauche du ciel, il y avait la planète Shadok… Elle n'avait pas de forme spéciale, ou plutôt elle changeait de forme. »

Dans le monde des Shadoks, l'espace est représenté comme un plan, et comme tel il est plat. Il n'a donc pas de profondeur (comme tout l'univers Shadokéen), seulement le haut et le bas, la gauche et la droite. La planète Shadok change de forme. C'est un grand danger pour les Shadoks puisque cela les fait trébucher, et ils risquent de tomber dans le grand vide interstellaire. C'est cet aspect peu pratique qui les poussera au cours de la série à émigrer vers d'autres lieux, avec difficulté toutefois.

La Planète Gibi




« À droite du ciel, il y avait la planète Gibi qui était plate et qui penchait, soit d'un côté, soit de l'autre. »

Les Gibis



Les Gibis habitent donc à droite du ciel. Leur planète est plate et déséquilibrée. En conséquence, si les Gibis ne sont pas bien répartis, la planète se met à pencher d'un côté ou de l'autre et ils risquent de tomber. C'est cela qui les poussera également à émigrer vers d'autres lieux. Les Gibis, contrairement aux Shadoks, sont très gentils et intelligents. Ils sont les inventeurs de nombre de machines utilisant les dernières technologies, quand les Shadoks se contentent de « rassembler des trucs et des machins ». Le secret de leur intelligence réside dans leur chapeau, qui leur permet de réfléchir tous ensemble à un problème. Lorsqu'un Gibi perd son chapeau, il perd son intelligence et devient fou. Ce qui permet aux auteurs de dire qu'ils « travaillent du chapeau », au sens propre.

Les Gibis évoquent les anglais (G.B., Great Britain) avec leurs chapeaux melons. Les Shadoks représenteraient alors le peuple français et son fameux « système D » dont on parle beaucoup dans les médias de l'époque. Cependant, dans la première série, la course à l'espace entre les occupants des deux planètes fait évidemment penser à la course à la Lune qui faisait alors rage entre les États-Unis et l'Union soviétique, et qui devait se conclure peu après par une victoire américaine. Dans cette optique, les Gibis symboliseraient tous les pays anglophones, en particulier les États-Unis et leurs hippies amateurs de fleurs et de musique, tandis que les Shadoks seraient l'Union soviétique, avec un Goulp omniprésent qui s'inspirerait du Goulag. On peut même supposer que les Shadoks d'en bas seraient les Chinois, dont les relations avec les Soviétiques étaient à l'époque franchement hostiles. Cette interprétation s'estompe rapidement au cours de la deuxième série. Par la suite, on voit plusieurs fois la Tour Eiffel au milieu des Shadoks, ce qui les assimile sans ambiguïté possible aux Français.

La Terre



« Au centre du ciel, il y avait la Terre. À cette époque, elle ne comptait qu'un seul et unique habitant, un redoutable insecte nommé Gégène (il y avait bien également quelques dinosaures à la retraite, mais comme ils le disaient eux-mêmes, ils étaient voués à disparaître) qui ne s'appelait pas vraiment Gégène puisqu'il n'y avait personne pour l'appeler. Cependant, on l'appela de cette façon pour plus de simplicité. Passons. » Les Shadoks et les Gibis, qui en eurent assez de vivre sur des « planètes qui ne marchaient pas bien », décidèrent les uns et les autres d'aller vers la Terre qui avait l'air de mieux marcher, bouleversant ainsi la vie de Gégène, qui n'allait pas s'en laisser conter.


Culture Shadok

Langue

La langue shadok, que certains shadokophiles appelèrent par la suite la langue Gabuzomeuse, comprend quatre éléments de base : GA, BU, ZO, MEU. En effet, leur cerveau, constitué de 4 cases, ne peut en contenir plus, et s'il fallait introduire un nouveau mot dans leur langue - par exemple NI - il faudrait d'abord en enlever un des quatre qu'ils ont déjà. D'autre part, ce qui pose problème c'est qu'ils ne peuvent connaître plus de 4 choses : par exemple, un Shadok ayant appris à marcher la veille ne peut apprendre à faire du vélo sans oublier comment marcher. De plus, leur faire apprendre des mots était très long et très pénible. En fait, la langue Shadok varie un peu entre les premiers épisodes et les livres. La série affirme dans un premier temps que les Shadoks ne connaissent que ces quatre mots, alors que dans les livres, ils utilisent des mots composés de Ga, Bu, Zo, Meu comme syllabes. On apprend alors que la langue Shadok est incompréhensible tant les mots sont polysémiques. En fait, les mots peuvent tous signifier à peu près n'importe quoi, ce qui permet à chaque Shadok d'utiliser n'importe quels mots avec l'assurance que son interlocuteur comprend quelque chose qui lui convient. Malgré cela, le texte narratif indique que les Shadoks sont capables de communiquer des idées compliquées.

Quelques exemples de mots en Shadok

ZoGa signifie pomper, ZoBuGa signifie pomper avec une petite pompe et ZoBuBuGa signifie pomper avec une grosse pompe14. GaMeu signifie la nuit, BuBu la mer et BuGa la terre.

Devises

Les Shadoks, au quotidien, se référent constamment à des principes et proverbes qui leur sont propres, et qui leur sont inculqués par leurs dirigeants (le devin plombier, le professeur Shadoko, ou encore le chef Shadok). Ceci est peut-être dû au fait que leur évidente stupidité les empêche intellectuellement de faire autre chose que d'obéir aveuglément à des principes. La plupart de ceux-ci repose sur des sophismes, ou parodie des principes humains.

Citations

« Au début, il n'y avait rien. Enfin, ni plus ni moins de rien qu'ailleurs. »

Principes et devises

« Ce n'est qu'en essayant continuellement que l'on finit par réussir. Autrement dit : plus ça rate, plus on a de chances que ça marche. » : cette citation caricature une mauvaise compréhension du principe mathématique des probabilités, en affirmant qu'en éliminant les cas statistiquement défavorables d'un événement, on augmente peu à peu ses chances d'obtenir un cas favorable, même peu probable. Ceci est illustré lors d'un épisode où les Shadoks décident de construire une fusée pour aller dans l'espace. Le professeur Shadoko et le devin plombier calculent que le lancement d'une fusée a une chance sur un million de décoller. Ils s'activent alors à faire rater le plus vite possible 999999 lancements afin de pouvoir en lancer un 1000000e, qui, « statistiquement », devrait réussir. On peut ici penser à la célèbre citation de Rita Mae Brown souvent attribuée à tort à Albert Einstein : « Insanity is doing the same thing over and over again and expecting different results. » (« La folie consiste à faire la même chose encore et encore et à attendre des résultats différents. »)
« Il vaut mieux pomper même s'il ne se passe rien que risquer qu'il se passe quelque chose de pire en ne pompant pas. » Peut-être inspiré de la loi de Murphy.
« Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? », peut-être inspirée du rasoir d'Occam.
« S'il n'y a pas de solution, c'est qu'il n'y a pas de problème. », parodie contraposée du proverbe « Pas de problème sans solution ».
« Je pompe donc je suis. » Ceci est une parodie de la célèbre citation du philosophe René Descartes, « Je pense donc je suis ».
« Il vaut mieux mobiliser son intelligence sur des conneries que mobiliser sa connerie sur des choses intelligentes. »
« Si ça fait mal, c'est que ça fait du bien. », parodie de la célèbre citation du philosophe Friedrich Nietzsche « tout ce qui ne me tue pas, me rend plus fort »
« C'est en forgeant que l'on devient musicien. », parodie du proverbe « C'est en forgeant que l'on devient forgeron ».
« Ce n'est qu'en pompant que vous arriverez à quelque chose et même si vous n'y arrivez pas… hé bien ça vous aura pas fait de mal ! »
« Il faut pomper pour vivre et donc vivre pour pomper. » Là encore, cette citation est une parodie d'une citation tirée de L'Avare de Molière : « Il faut manger pour vivre, et non vivre pour manger ».
« On n'est jamais aussi bien battu que par soi-même. », équivalent Shadok de « On n'est jamais aussi bien servi que par soi-même ».
« Tout avantage a ses inconvénients et réciproquement. »
« Pour aller quelque part, en général, le plus simple est de partir de là où on veut aller. »
« Avec un escalier prévu pour la montée, on réussit souvent à monter plus bas qu'on ne serait descendu avec un escalier prévu pour la descente. »
« Le plus long chemin d'un point à un autre est la ligne droite. » Parodie de la géométrie euclidienne : « La ligne droite est le plus court chemin pour aller d'un point à un autre » (Eugène Rouché, Charles de Comberousse, Traité de géométrie élémentaire, Paris, Gauthier-Villars, 1866).
Le chef Shadok (dans la série Meu) : « Tout ce qui n'est pas explicitement autorisé est strictement interdit. »
Le grand intelligencieur et docteur shadok (dans la série Meu) : « Pour guérir quelque chose qui ne marche pas ou fait trop de bruit, il faut et il suffit de taper dessus avec quelque chose qui marche mieux ou qui fait plus de bruit. »

Devises sur la marine

À l'occasion de plusieurs épisodes, le Marin Shadok, dans sa Shadok Caravelle, écume l'espace grâce à ses matelots, qui rament sur une fine couche d'eau, au beau milieu du vide intersidéral. Le Marin Shadok, à l'occasion, et souvent sous l'influence de l'alcool, exprime ses principes sur la marine :
« Dans la Marine, c'est un principe : pour qu'il y ait le moins de mécontents possible, il faut toujours taper sur les mêmes. »
« Dans la marine on ne fait pas grand-chose, mais on le fait de bonne heure ! »
« C'est encore dans la marine qu'il y a le plus de marins. » Parodie de la réplique de César dans Marius de Marcel Pagnol : « C'est dans la marine qu'il y a le plus de cocus ! »
« Dans la marine, il faut saluer tout ce qui bouge et peindre le reste. »
« Mieux vaut regarder là où on ne va pas, parce que, là où on va, on saura ce qu'il y a quand on y sera ; et, de toute façon, ce sera jamais que de l'eau. »
« Quand on ne sait pas où l'on va, il faut y aller !!...et le plus vite possible.»

Jacques Rouxel a repris ou s'est inspiré d'authentiques devises utilisées dans la marine, domaine qu'il affectionne.

Arithmétique - compter en Shadok

Malgré ses moyens intellectuels limités, le professeur Shadoko finira quand même par inventer une façon de compter en base 4 avec comme chiffres GA, BU, ZO et MEU. Le devin plombier décréta que les écoliers shadoks avaient un jour pour apprendre à compter et que si, au bout de ce délai ils s'en trouvaient incapables, on brûlerait le professeur Shadoko. Les écoliers shadoks, bien sûr, apprendre à compter, ça les intéressait beaucoup mais brûler le professeur, ça les intéressait aussi ! Finalement, le lendemain, tous les écoliers shadoks savaient compter, au-delà de 4.

Voici donc cette fameuse méthode : « Quand on a MEU shadoks, et qu'on en ajoute BU, il n'y a plus de place. On les met alors dans une poubelle. Il y a donc BU poubelle et GA shadok à côté » Ce qui donne BU GA, soit 4 en décimal.

0 Ga 
1 Bu  
2 Zo  
3 Meu  
4 Bu-Ga  
5 Bu-Bu 
6 Bu-Zo
7 Bu-Meu
8 Zo-Ga
9 Zo-Bu
10 Zo-Zo
11 Zo-Meu 

L'analogie avec les quatre nucléotides de l'ADN, A, T, C et G, seuls utilisateurs du système quaternaire, est remarquable.

Reproduction

Chez les Shadoks, la reproduction a toujours été un grand problème. Ils pondent des œufs dès qu'ils savent compter jusqu'à 418 mais au début, ils pondaient des œufs ordinaires et ceux-ci se cassaient à chaque fois en raison des grandes pattes des Shadoks. Alors, ils ont commencé à pondre des œufs en fer. Mais dans la série ZO on découvre un nouvel inconvénient : les Shadoks oubliant la clef chez eux, le bébé shadok ne peut évidemment pas sortir de l’œuf. Il est donc décidé d'attendre que celui-ci rouille, ce qui implique que quand il sort de l’œuf, le « bébé » Shadok est déjà très vieux… Selon un cours magistral du professeur Shadoko sur la Lune, série ZO l'œuf est composé de trois sous-ensembles : l'intérieur, l'extérieur, et l'entre-deux (la coquille), mais l'intérieur étant composé de la même chose que l'extérieur, on en déduit donc que l'œuf est composé essentiellement de l'extérieur.

Logique

Sa plus notable manifestation est le cours magistral du professeur Shadoko sur les passoires, dans le cadre du grand programme d'éducation des Shadoks. La logique des Shadoks revêt, en les caricaturant19, les caractéristiques propres à la logique de réalisation des programmes informatiques et des mathématiques. Cette forme d'humour provient en partie des concepteurs de l'Animographe et d'une amorce d'anti-bourbakisme.

Par exemple :
tout type d'instrument est appelé passoire, sur lequel on peut définir trois sous-ensembles : l'intérieur, l'extérieur et les trous ;
les trous ne sont pas importants. En effet, on ne change pas notablement les qualités de l'instrument en réduisant de moitié le nombre des trous, puis en réduisant cette moitié de moitié etc. jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de trou du tout ;
d'où, théorème : la notion de passoire est indépendante de la notion de trou et réciproquement ;
il y a pourtant trois sortes de passoires : celles qui ne laissent passer ni les nouilles ni l'eau, celles qui laissent passer les nouilles et l'eau, et celles qui laissent passer quelquefois l'un ou l'autre et quelquefois pas. D'où les conclusions suivantes : une passoire qui ne laisse passer ni l'eau ni les nouilles est une casserole,
une casserole sans queue est un autobus,
un autobus qui ne roule ni vers la droite ni vers la gauche est une casserole.


Punition - Le Goulp



Le Goulp est une sorte de trou dans la planète Shadok. Avant l'abandon de cette planète, tous les Shadoks ne donnant pas entière satisfaction y étaient entassés. Il est également appelé Enfer, puisque ceux qui sont jetés dedans sont enfermés. Seul le Chef Shadok a le pouvoir d'envoyer quiconque au Goulp. Le professeur Shadoko, parce que sa Cosmopompe produit des résultats médiocres, en fait d'ailleurs l'expérience.

Dans la saison 4 (BU-GA), les Shadoks changent de planète et le Goulp fait place au Grand Dépotoir. Il s'agit de la boîte de conserve où s'enroule le passé de la planète des Shadoks après le Big Blank. Si, à l'instar du Goulp, le Grand Dépotoir permet de se débarrasser des Shadoks n'ayant pas donné entière satisfaction, il leur permet aussi de se débarrasser de toutes leurs vieilleries. Néanmoins, cet enroulement étant inhérent au passage du temps, de nombreux accidents arrivaient : pour y remédier, un service de train fut instauré afin de ramener les Shadoks au bout du rouleau, de l'autre côté de la planète.




Egger Ph.